Mayotte est en proie aux nombreux affrontements et barrages et cela semble chaque jour s’intensifier. Le week-end dernier a ainsi été très agité et les différents trafics en provenance des Comores pourraient bien y être pour quelque chose…
Cela semble devenu une réalité opérationnelle, notamment vue sur Bandrélé le week-end dernier, ou bien encore à la suite de barrages à Mamoudzou.
Cela s’est aussi produits à Dzoumogné quand dans la nuit de samedi à dimanche dernier, des barrages ont été dressés et enflammés, occasionnant bien évidemment l’intervention de la gendarmerie qui a une nouvelle fois été prise pour cible par les délinquants avec de tirs de projectiles. Les militaires ont ainsi dû faire usage des grenades lacrymogènes selon les riverains et témoins qui ont par la même occasion été incommodés.
Or, le lendemain matin, après les heurts, un contrôle des militaires sur secteur a permis d’intercepter une voiture qui était selon les gendarmes remplie d’étrangers en situation irrégulière (ESI), et recelait aussi 1,5 kilo de résine de cannabis ainsi que 3000 euros en liquide.
Il semblerait ainsi que les passeurs à la tête de réseaux de trafic d’êtres humains mais aussi de marchandises illicites, créent le chaos sur terre pour occuper les forces de l’ordre devant affronter les voyous. Les trafiquants auraient ainsi les mains plus libres pour se déplacer sur le territoire et assurer leurs transactions et opérations allant du débarquement des kwassas à la “commercialisation”…
Il est alors permis de dresser un lien probable entre émeutes et arrivées de bateaux chargés jusqu’à la gueule. Si chacun des affrontements donne effectivement lieu à ce genre de manœuvre, alors il y a beaucoup de bateaux à avoir touché terre au regard du nombre de barricades érigées ces derniers jours, ces dernières semaines.
Qui plus est, la situation à Anjouan est aujourd’hui devenue très compliquée en matière d’inflation et de pénuries alimentaires et les personnes qui surveillent en permanence les arrivées de kwassas à Mayotte, indiquent que désormais, les passeurs ne repartent pas les mains vides et font leurs courses dans les magasins de l’île pour ramener sur l’île étoile de l’alimentation qui est bien évidemment revendue à prix d’or. Il n’y a pas de petits profits, pas de morale non plus et tous les moyens sont bons pour faire de l’argent facilement…
Samuel Boscher