11h46 :
Le 28 août dernier, un métropolitain est décédé chez lui, dans la commune de Koungou. Le service des pompes funèbres l’a pris en charge et s’est mis en quête de retrouver la famille. L’un après l’autre, ses proches ont décidé d’abandonner le corps, laissant les frais d’inhumation à charge de la localité où la personne est décédée.
Malheureusement, il aura fallu l’intervention de la direction de la règlementation de la préfecture avant que la mairie de Koungou ne se décide à coopérer. Mais le problème n’aura pas été réglé pour autant. L’employé de mairie a refusé la délivrance du permis d’inhumer au prétexte que l’on « ne peut pas enterrer un M’zungu dans un cimetière musulman… » Les pompes funèbres ont alors cherché d’autres solutions. Sollicitée, la ville de Mamoudzou a délivré l’autorisation d’enterrer le corps dans son cimetière, les frais incombant toutefois à Koungou. Or, les papiers n’étant toujours pas signés, il a fallu changer de cercueil pour des raisons d’hygiène, la procédure ayant été sensiblement allongée. Décédé depuis 4 jours, le corps était dans un état de décomposition avancée. Mais qui dit changement de cercueil dit frais supplémentaires. Samedi matin, rien n’était encore finalisé et le cadavre toujours pas enterré. Il ne pourra l’être qu’à partir du moment où le premier magistrat de Koungou se décidera à payer les sommes supplémentaires que son inaction a engendrées.
Plus d’informations dans l’édition de France Mayotte matin