Alors que Mayotte vit ses premiers moments de liberté après le confinement, les Outre-mer français connaissent des sorts bien différents face au virus.
Du côté de l’Océan Atlantique, la Guadeloupe s’est vue imposer il y a une dizaine de jours un couvre-feu de 22 heures à 5 heures du matin. Cette décision a été prise suite à de mauvais chiffres du virus dans le département français (dernier taux d’incidence : 111 pour 100 000), mais aussi à cause de la présence du variant britannique, désormais majoritaire parmi les cas positifs guadeloupéens. D’autre part, plusieurs catégories d’établissements sont visés par une fermeture obligatoire. Ainsi en est-il des bars, des casinos, ou encore des salles de sport. Enfin, les rassemblements de plus de six personnes sont désormais interdites.
Sur l’île voisine de la Martinique, la situation est meilleure. Le département connaît un taux de positivité de 3,1%, et 7260 personnes se sont faites vacciner. Quelques citoyens sont encore hospitalisés, dont une petite dizaine en réanimation. Les acteurs du tourisme martiniquais répètent, eux, leur détresse quant au manque à gagner dont ils souffrent depuis un an. Pour voyager vers les deux îles antillaises, un passeport sanitaire numérique va d’ailleurs être nécessaire, comme vers l’Océan Indien avec Corsair.
Plus au sud, sur le continent américain, la Guyane française ne connaît pas ce genre de désagréments. En effet, les chiffres guyanais sont bons, pour ne pas dire excellents. Seule une dizaine de nouveaux cas est recensée par jour ces derniers temps, et le taux d’incidence plafonne à 25 cas positifs pour 100 000 habitants. Si la région de Cayenne est la plus touchée (étant logiquement la plus peuplée), la situation est globalement assez bien maîtrisée, avec 6068 personnes déjà vaccinées, et ne devrait pas aboutir à une quelconque prise de mesures sanitaires prochainement.