À Chiconi, une querelle a éclaté autour d’une case en tôle occupée illégalement. Ce fait divers révèle l’ampleur du trafic de sous-location d’habitats insalubres. Derrière chaque case inoccupée se cache souvent un marchand de sommeil, lui-même occupant sans droit ni titre, exploitant des personnes encore plus démunies.
L’histoire pourrait prêter à sourire avec un peu de cynisme, mais elle montre combien le trafic dans les habitats en tôle est intense. Les faits se déroulent à Chiconi, dans un quartier de cases en tôle. La « sérénité » du village illégal est troublée par l’un des occupants qui, régulièrement, fait venir des « amis ». Beaucoup de bruit, puis après des soirées festives, les « amis » dorment dans des cases en tôle inoccupées.
L’information fait vite le tour du quartier et au-delà. L’un des tenanciers d’une de ces cases, actuellement inoccupée, décide de se rendre dans son habitation, dont il prétend être propriétaire, pour s’assurer qu’il n’y a pas de squat. Et là, patatras ! Quand il arrive, il découvre dans ce logement insalubre une personne endormie sur son matelas, ainsi que des excréments jonchant le sol, preuve que le logement « répond » à toutes les normes en vigueur…
Le prétendu propriétaire des lieux tente de faire sortir l’occupant endormi. C’est alors que des cris retentissent. Celui qui avait placé l’occupant dans la case en tôle arrive et agresse celui qui prétend être propriétaire.
Le ton monte, les machettes sortent, et tout le monde règle ses comptes à grands cris. Finalement, c’est celui qui avait installé l’occupant qui prend le plus gros coup de machette. Énervé, il finit par détruire complètement l’habitation de fortune.
Le business de la sous-location d’habitats en tôle à des occupants sans droit ni titre prospère sur le département. C’est bien là la leçon à retenir : derrière chaque case en tôle vide se cache souvent un marchand de sommeil, lui-même occupant sans droit ni titre, qui loue à prix fort à des personnes encore plus pauvres que lui.