
Ce lundi matin, il n’y avait pas de transport scolaire dans le secteur de la CADEMA. Les conducteurs de bus de la société de transport scolaire Ouvoimoja ont décidé d’exercer leur droit de retrait. « On a débrayé aujourd’hui pour exprimer notre soutien à notre collègue blessé juste avant les vacances scolaires. Il a reçu un pavé sur la tête », précise Inssa Moussa, porte-parole des chauffeurs de bus de Ouvoimoja. Une journée de débrayage qui a reçu le soutien de leur direction, même si cette dernière espère qu’elle ne va se transformer en grève illimitée. Le travail doit reprendre demain, mais le doute planait encore.
Une réunion avait pourtant eu lieu le 14 mars, mais aucune réponse satisfaisante pour les principaux concernés. « L’État et le Conseil Départemental se renvoient la patate chaude », indique Inssa Moussa. Ils attendent une nouvelle réunion avec tout le monde autour de la table : la préfecture, le Conseil Départemental, la DEETS, la DEALM et le procureur de la République. Les chauffeurs souhaitent « des mesures concrètes pour que l’on puisse exercer notre travail en toute sécurité. » Inssa Moussa précise également qu’ils souhaitent que leur « métier soit décrété comme un métier dangereux. »
Pour les conducteurs de bus, les mesures pour garantir leur sécurité ne sont pas suffisantes. Les vitres en polycarbonate ne servent qu’à protéger les enfants. En effet, les délinquants ont changé de tactique et visent les pare- brises. « Comment peut-on protéger les enfants si le conducteur est blessé à la tête alors qu’il est en train de conduire un bus ? », s’interroge un chauffeur inquiet.



