18h17 :
Il y a plus de 10 jours un référé-liberté, était en préparation. Il était porté par la CIMADE, le GISTI, la LDH, le MDM, le Secours catholique ainsi que par trois personnes concernées par les expulsions. Il demandait à la Préfecture de reloger ceux qui se trouvent place de la République ou tout au moins d’améliorer leurs conditions de vie.
L’audience fut fixée au 22 juin à 16h00. Après que Maître GHAEM eut démontré « les atteintes graves et manifestement illégales portées aux libertés fondamentales des personnes regroupées place de la république, à Mamoudzou », il eut un coup de théâtre : le représentant de la Préfecture annonça qu’au même moment avait lieu une évacuation de la place de la République en vue d’un relogement de ses occupants. Le juge des référés remit l’audience au lendemain 9h00.
Cent trente personnes (dont 70 enfants) comptabilisées par les différentes forces de l’ordre sur place ont trouvé refuge au gite Bengali à Kwalé. Ce chiffre est susceptible d’évoluer en tenant compte de ceux qui étaient absents au moment de l’évacuation du « camp ». Le CSDM se félicite de cette décision de relogement. Après plus de cinq semaines, ces personnes vont connaître des « conditions dignes et humaines », pour reprendre les termes du représentant de la Préfecture.
Le Collectif tient à remercier tous ceux qui ont contribué à cet heureux dénouement : tous ceux qui n’ont cessé d’apporter leur soutien financier et moral, l’implication des bénévoles, de la CIMADE, de la Croix rouge, du GISTI, de la LDH, des Médecins Du Monde, du Secours catholique ainsi que de toutes les associations comoriennes. Enfin, toute notre gratitude à Maître GHAEM.
Le Collectif de Soutien aux Délogés de Mayotte
Mamoudzou le 26 juin 2016