12h09 :
La CGT Educ’action Mayotte a fait parvenir aux rédactions un communiqué pour dénoncer les exactions et les violences envers les populations étrangères. Ci-dessous vous trouverez l’intégralité du communiqué :
Les exactions honteuses et les violences envers les populations étrangères se multiplient dans plusieurs communes du département.
Hier, lundi 26 mars 2018, un pas de plus a été franchi dans l’horreur. Dans la commune d’Acoua, une « milice » composée d’une cinquantaine d’individus, pour certains armés de chombos, a saccagé et pillé un quartier où étaient installées des familles étrangères. Ces familles ont été dépouillées et jetées à la rue, sous la menace, sans autre forme de procès.
La CGT Éduc’action Mayotte dénonce ces agissements et exprime sa solidarité vis-à-vis de ces familles.
Manifestement, rien n’arrête plus ces individus animés par la haine. Galvanisés par les propos irresponsables tenus par la ministre Girardin lors de sa dernière visite, encouragés par le silence et l’inaction coupable de la Préfecture ainsi que par les discours lamentables de partis politiques sans scrupules, les « milices » vont chaque jour un peu plus loin.
Jusqu’à quand allons-nous accepter, dans un département français, de tels agissements ? Comment les droits fondamentaux d’êtres humains peuvent-ils être ainsi bafoués au vu et au su de tous, sans que personne ne réagisse ?
La CGT Éduc’action Mayotte appelle tous ceux pour qui les mots « solidarité », « fraternité et « humanité » ont encore un sens à dénoncer ouvertement ces actes de barbarie, en les décrivant tels qu’ils sont. N’ayons pas peur et levons-nous, car se taire c’est déjà cautionner.
Pour la CGT Éduc’action Mayotte, lutter contre l’insécurité implique de combattre toutes les formes de violences mais aussi d’investir massivement dans les services publics et le développement afin d’endiguer la pauvreté et permettre l’intégration de tous.