Dirigé par Estelle Youssouffa, le collectif des citoyens de Mayotte va en justice contre la SMAE et la SMEAM, accusées d’une gestion suspecte.
Le collectif des citoyens de Mayotte dénonce les « magouilles » des deux sociétés et publie un communiqué que vous pouvez retrouver ci-dessous :
Nous sommes des clients, des administrés, des contribuables et des citoyens en colère, privés d’eau et rançonnés par des factures hors de prix. Nous, Mahorais de base, ne sommes pas des pigeons: nous allons en justice pour que le braquage du siècle du SMEAM s’arrête et que l’on respecte notre droit fondamental à l’eau.
Mayotte subit des coupures d’eau de plus en plus longues depuis des années mais nous payons les factures les plus chères de France au mètre cube d’eau pas claire et elles augmentent.
Mayotte se voit promettre tanker d’eau, retenue collinaire et usine de dessalement depuis des années mais rien n’avance alors que l’on construit des bornes d’eau gratuite pour les clandestins.
Mayotte constate qu’on change de nom et d’équipe dirigeante au syndicat des eaux mais le déficit du SIEAM devenu SMEAM atteint désormais plus de 22 millions d’euros et certains se donnent toujours en spectacle comme des irresponsables.
Mayotte lit les rapports successifs de la Cour Régionale des Comptes qui dénoncent l’absence d’appels d’offres et le non-respect de procédures obligatoires selon la loin des pratiques comptables anormales et une gestion suspecte sans que le Procureur de la République, le Préfet de Mayotte ni les élus ne demandent l’ouverture d’une enquête judiciaire.
Le Collectif des Citoyens de Mayotte (association loi 1901) présidé par Estelle Youssouffa dit Bassi ivo! Les temps de l’impunité et de la gabegie sont terminés. Nous avons donc engagé le cabinet d’avocats Devers pour demander les justificatifs administratifs et légaux des opérations et dépenses du SMEAM comme la loi nous y autorise. Nous irons jusqu’au bout de cette démarche légale et porterons l’affaire devant les tribunaux si les réponses adéquates ne sont pas fournies, si des pratiques délictueuses apparaissent.
Le SMEAM est un établissement public et nous exigeons qu’il justifie 400 000 Euros de frais de communication, les 188 000 € de frais de voyages et 53 000 € de billets d’avion pour des missions dont on cherche l’objet.
Nous voulons lire les contrats, justificatifs légaux, suivis de chantier et compte-rendus des formations facturées 333 000 €, et 258 300 € par la Société Mahoraise de Formation Professionnelle (SMFP). Même chose pour 923 000 € de débroussaillage confiées à la société M2D.
Nous voulons savoir à quoi correspond le chèque d’ 1,9 million d’euros fait à la société Vinci il y a quelques mois.
Et nous disons ici que personne n’admettra qu’un nouveau cambriolage inopiné, un incendie subit ou la destruction pseudo accidentelle des preuves survienne pour empêcher la vérité d’éclater. Mayotte appartient à un Etat de droit et la Justice passera.
RA HACHIRI