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Communiqué CGT Éduc’action Mayotte
Le ministre de l’action et des comptes publics devait venir à Mayotte en octobre 2017, il n’a pu venir. Il devait venir le 4 octobre 2018, nous ne l’avons pas vu. Il devait venir, encore, le 11 octobre, on le cherche toujours… Darlapin a donc frappé pour la troisième fois. Mais est-ce si grave ? Que pouvions-nous, au fond, attendre du ministre des finances d’un gouvernement avant tout occupé à saccager notre modèle social ? D’autant que les perspectives d’un remaniement ministériel sont peut-être plus attirantes que le soleil de plomb et la réalité sociale de notre petit département…
Un plan de développement, quel plan de développement ?
Au mois d’avril dernier, à grand renfort de tambours et trompettes, un plan d’action et de développement a été présenté et a fait l’objet d’un très beau livret de communication en couleurs… Mais en terme de constructions scolaires, nous attendons toujours, au-delà des chiffres ronflants annoncés (mais qui se dégonflent rapidement à l’étude), le plan pluriannuel que nous ne cessons de revendiquer et dont Mayotte a tant besoin.
Au niveau de l’attractivité et de la stabilisation des personnels, c’est un signal fort, avec de véritables mesures financières et statutaires (Indexation, IFCR, ISG, carrière et mobilité), que nous attendons depuis trop longtemps maintenant. Mais la stabilisation des personnels ne se fera pas sans plan de titularisation crédible en rapport avec l’effroyable augmentation de la précarité à Mayotte ces dernières années dans l’éducation. Qu’en est-il au juste de ces points fondamentaux ? Quel est l’engagement de ce gouvernement pour Mayotte ? Nul ne peut le dire clairement aujourd’hui.
La solution, c’est l’éducation !
En septembre de cette année, les militants CGT Éduc’action Mayotte, réunis à Ouangani, ont fait un bilan d’étape des annonces du gouvernement et pris acte de l’absence, à ce stade, d’avancées concrètes. C’est pourquoi, ils ont décidé de maintenir l’ensemble des revendications inscrites dans le document publié lors de la précédente rentrée scolaire (« la solution, c’est l’éducation ! »). Nous ne lâcherons rien !
La CGT Éduc’action Mayotte réaffirme que la principale solution aux multiples problèmes sociaux de notre département se trouve dans le développement des services publics et notamment l’éducation. Un choc d’investissement public est donc plus que jamais urgent pour redonner de réelles perspectives d’amélioration des conditions d’accueil des élèves et de travail des personnels.
Définitivement, ce n’est pas de visite ministérielle dont nous avons besoin, mais de moyens !