Top départ en direction de Ongoujou, de Dembéni et Tsararano où depuis quelques jours des bandes circulent sur la voie publique, en l’occurrence la RN2 et s’en prennent aux usagers de la route en dressant des barrages et en les caillassant.
Les faits se poursuivent avec intensité et semblent même bouger sur l’ensemble du secteur. Cela avait commencé lundi matin aux alentours de 4h30 du côté du village de Tsararano avec des barricades enflammées qui ont perturbé la circulation et notamment les transports scolaires (lire notre numéro de lundi). Au même moment, mais à Dembéni, au niveau du carrefour en direction de Mamoudzou, les caillassages avaient repris de plus belle en direction des gendarmes en intervention sur place mais aussi des habitants, la zone de marché étant densément peuplée et pratiquée.
La population a donc une nouvelle fois été mise en danger par les jets de projectiles et a été prise de panique. La situation était donc particulièrement compliquée lundi matin en tout début de journée avec de nombreuses grenades lacrymogènes tirées pour tenter de contenir et de repousser les belligérants composés de groupes de jeunes très mobiles qui se déplacent très rapidement à travers la forêt qu’ils connaissent comme leur poche pour ensuite se retrouver sur des axes différents, obligeant ainsi les militaires à bouger également.
Les racailles font donc le “jeu” et mènent la danse.
Les gendarmes avec leurs équipements ne peuvent suivre et se font distancer rapidement pour ensuite reprendre le terrain et ainsi de suite pendant des heures…
Bref, il semble bien que l’anarchie s’installe sur ce secteur très sensible qui défraye une nouvelle fois la chronique.
Mais quel secteur géographique ne fait aujourd’hui pas parler de lui ?
La délinquance opère partout, de Kahani à Dzoumogné, de Petite-Terre à Bandrélé, de Kawéni à Chirongui…
Pour information toujours, le préfet de Mayotte, Délégué du Gouvernement Thierry SUQUET, a accueilli hier matin le peloton d’intervention de la garde républicaine.
Spécialisé dans les interventions à forte technicité, ce peloton a été envoyé en renfort des forces présentes sur le territoire à la suite des violences de la semaine dernière. Les hommes ne devraient donc pas tarder à se rendre sur secteur pour intervention musclée. A suivre…
Samuel Boscher