À Mayotte comme dans toute la France, le 8 juin est un jour d’hommage en l’honneur des morts pour la France en Indochine, qui était un territoire de l’ancien empire colonial français.
À la fin du XIX siècle, les protectorats du Cambodge, du Tonkin, de l’Annam et du Laos, réunis à la colonie de Cochinchine, forment l’Indochine Française. Ces territoires ont offert des perspectives commerciales nouvelles à la France qui a lancé son développement économique en même temps qu’une politique sanitaire et culturelle.
Après la défaite de la France en 1940 lors de la Seconde Guerre mondiale, l’autorité de la France en Indochine est contestée de toutes parts. Le 9 mars 1945, les Japonais font basculer la situation et la France perd son « mandat céleste », car très affaibli par la guerre. Le 2 septembre 1945, l’indépendance de la République démocratique du Vietnam est déclarée par son chef, Hô Chi Minh. Dès lors, la France va tout faire pour essayer de rétablir sa souveraineté en Indochine. Elle s’engage alors dans sa première guerre coloniale. Qui deviendra par la suite pendant la guerre froide, un conflit « international » avec la Chine qui soutient Hô Chi Minh et les États-Unis qui soutiennent la France.
Une conférence de paix réunie à Genève met un terme aux hostilités dès juillet 1954. Elle consacre l’indépendance des trois états indochinois et la partition provisoire du Vietnam de part et d’autre « du 17e parallèle ».
Le nombre de morts pour la France s’élève à 83 300 : des Français, des légionnaires, des Africains et Nord-Africains et des Indochinois.