Dimanche après-midi au stade de Cavani, les équipes de l’AS Rosador de Passamainty et ASCKawéni se sont affrontés dans le cadre des traditionnels championnats. Des supporters du club de Kawéni étaient venus regarder le match, la rencontre s’est déroulée dans le calme, aucun incident particulier à signaler.
Malheureusement, les supporters de Kawéni sont venus armés et alors qu’ils rentraient vers Kaweni par le chemin qu’ils empruntent habituellement en passant par la place des Petits loups, ils ont décidé de faire main basse sur les téléphones portables des habitants du quartier qui étaient à l’extérieur pour profiter de la fraîcheur.
Les machettes et les barres de fer sont sortis d’on ne sait où, les délinquants s’en sont pris à tout ce qui passait, les personnes, le mobilier urbain, les voitures ils ont même trouvé utile de frapper un vieil homme.
Un automobiliste dans sa voiture a été encerclé, la voiture chahutée, le conducteur affolé a dans un premier temps calé son véhicule puis a réussi à redémarrer et à s’enfuir, il n’a pas été agressé ; il est rentré chez lui très inquiet pour sa femme et ses 3 enfants qui étaient chez eux en plein milieu des violences. Devant chez lui, alors qu’il arrivait, 2 voyous ont essayé de s’en prendre à lui alors que le chaos régnait, sauf que cet homme était un policier qui ne travaillait pas, il a sorti son arme et a tiré blessant à la jambe l’un des voyous.
Celui-ci a été pris en charge par les secours, ces jours ne sont pas en danger.
La Direction territoriale de la Police nationale va maintenant éclaircir les conditions du tir mais il est clair que la confusion régnait à Cavani à ce moment, les violences étaient particulièrement intenses au moment où les faits se sont passés, l’enquête va permettre d’éclaircir les circonstances.
Les habitants du quartier ont été particulièrement terrifiés, le vieil homme a failli prendre un coup de couteau, il n’a été sauvé que par la clairvoyance de sa fille qui l’a attiré à l’intérieur sans crier gare.
Et pourtant le foot est un sport très populaire à Mayotte, avec les années les clubs avaient réussi à prévenir les dérives, il semble que ce ne soit plus le cas.
