
Entre le 13 et le 19 janvier 2025, l’activité hospitalière à Mayotte a montré des évolutions notables dans le suivi des conséquences sanitaires du cyclone. Les consultations pour blessures et traumatismes, bien qu’encore fréquentes, ont diminué pour représenter un quart des motifs de recours. Cette baisse reflète une amélioration partielle, même si les conséquences du cyclone restent significatives et constituent encore 21 % des consultations. Cette baisse pourrait indiquer une stabilisation des cas urgents, mais on note une augmentation des consultations liées aux maladies hydriques. Les diarrhées, en particulier, ont progressé et représentent désormais 14 % des consultations, contre moins de 9 % les semaines précédentes.
Dans le domaine des maladies hydriques, la situation reste préoccupante. Le taux de prélèvements positifs pour au moins un pathogène entérique est resté stable à un niveau élevé de 84 %. Les bactéries, en particulier Escherichia coli, restent les principales responsables, tandis que les rotavirus affichent un taux de positivité de 8 %. Ces pathologies hydriques ne se limitent pas aux personnes consommant de l’eau brute : elles continuent de se propager en dépit de l’augmentation de l’accès à l’eau du réseau, disponible pour 85 % des foyers interrogés.
Les déchets représentent également une menace sanitaire importante, ils favorisent la prolifération de moustiques vecteurs possible de maladies.