Samedi 11 novembre une équipe des Naturalistes a découvert un nouveau cas de braconnage sur l’arrière plage de Kombo Bato (Majicavo 3), l’une des plages de la presqu’île de Saziley. Le REMMAT a aussitôt été alerté.
La tortue n’avait pas eu le temps de pondre. La photographie souligne la barbarie du mode opératoire : après avoir retourné la tortue sur le dos et l’avoir « ouverte » (souvent cette action est menée à vif, ou après avoir frappé la tête de la tortue pour éviter qu’elle se débatte), les braconniers ont dégagé les œufs et les viscères pour prélever la viande (40 à 50 kg sur une tortue verte). La viande fait ensuite l’objet d’un très rentable trafic commercial clandestin au bénéfice d’un petit nombre de consommateurs.
Il faut rappeler que toutes les tortues sont protégées. Sur le territoire français les sanctions pour braconnage, détention et consommation de viande de tortue peuvent aller jusqu’à trois ans de prison ferme et 150 000 euros d’amende. La justice à Mayotte se montre sévère depuis plusieurs années.
Si vous avez des informations permettant d’identifier des braconniers, des revendeurs ou des consommateurs n’hésitez pas à prendre contact avec les services de police ou de gendarmerie. La grande majorité de la population ne consomme pas de viande de tortue. Le braconnage cessera quand les consommateurs seront appréhendés et déférés devant la justice.