Le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, a tenu sa conférence de presse de rentrée, aujourd’hui, à Paris, l’occasion de faire plusieurs annonces.
Il a d’abord réaffirmé que les épreuves de spécialité du baccalauréat auront lieu désormais en juin au lieu de mars. La décision déjà annoncée, hier, formule une critique de l’ancien calendrier établi par Jean-Michel Blanquer en pointant du doigt « un absentéisme qui a explosé et une démobilisation au troisième trimestre » chez les lycéens. La session 2023 du baccalauréat a été émaillée de problèmes organisationnels et de tensions. Le déplacement des épreuves vers le mois de juin viserait à y remédier.
Le ministre a souligné que cette modification n’aurait pas d’impact sur le calendrier de Parcoursup, la plateforme d’admission dans l’enseignement supérieur. Cependant, les épreuves de spécialité ne seront plus prises en compte dans la sélection des établissements d’enseignement supérieur. En ce qui concerne les élèves de Première, les épreuves orales du baccalauréat français seront légèrement modifiées, avec 16 textes à préparer au lieu de 20. De plus, une période d’engagement de deux semaines est prévue pour les élèves de Seconde, à partir de la mi-juin 2024.
Sur un autre plan, il a officialisé l’interdiction du port de l’abaya dans les établissements scolaires, en argumentant que la laïcité doit être respectée pour tous et « protéger l’école du prosélytisme religieux ». En outre, il a annoncé la formation de 300 000 personnels par an sur les enjeux de la laïcité jusqu’en 2025, ainsi que la formation de l’ensemble des 14 000 personnels de direction d’ici la fin de l’année.
Enfin, il a affirmé que la lutte contre le harcèlement à l’école sera la « grande cause nationale » de l’année scolaire 2023-2024.