Selon nos confrères d’al-watwan, plus de 70 migrants venus d’Afrique continentale, dont des femmes et des enfants en bas âge, sont actuellement retenus au siège de la police nationale de Niyumashuwa, au sud de Mohéli, surnommé localement «Guantanamo». Ils ont été interceptés près de la ville alors qu’ils tentaient de rejoindre la plage de Bangacharini pour préparer leur traversée vers Mayotte.
Les habitants, solidaires, leur ont apporté des vivres. « Ils étaient affamés et déshydratés », témoigne Soifouati, une résidente locale qui a mobilisé les femmes de son quartier pour les aider. Malgré ces gestes de solidarité, les migrants restent dans des conditions précaires, leur nationalité est encore incertaine. La police, de son côté, n’a pas souhaité commenter l’affaire.
Cet incident s’inscrit dans une série d’interceptions de migrants à Mohéli, le dernier remontant à mars 2023, lorsque 64 personnes avaient été arrêtées sur la plage de Sambia. Les passeurs leur avaient fait croire qu’ils étaient déjà arrivés à Mayotte.
