La Cour d’assisses de Mayotte, qui a fait sa session d’entrée hier, a été pour le moins surprise pat la tournure prise par le premier jour de procès concernant Azad et sa bande, dite BAB (Brigade anti-BAC).
Cette affaire, qui a défrayé la chronique en 2019, est liée à une violente guerre des gangs de Doujani, Passamainty et Tsararano, une rivalité exacerbée après la fin des patrouilles de rue menées par la préfecture et les gilets jaunes à Mayotte.
Les agissements de la bande d’Azad ont causé plusieurs blessures à leurs victimes, parmi elles une qui souffre d’une infirmité permanente après avoir été agressée à la machette.
Alors que l’entame du procès se reposait sur le témoignage clé d’un membre présumé de la bande d’Azad, celui-ci a tout nié en bloc reniant toutes ses déclarations précédentes. Devant la cour, il a affirmé ne « rien savoir » et n’avoir « rien à voir avec ces affaires ».
L’accusé, un profil aux multiples visages, était en contradiction même concernant sa vraie identité. Ce qui a semé la confusion dans la salle d’audience. Ses incohérences et revirements ont irrité l’avocat général, suggérant des menaces éventuelles contre le prévenu.
Le procès devrait se dérouler jusqu’à mercredi prochain, espérant que les choses seront plus claires d’ici là.