décembre 19, 2024

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Des membres d’un réseau de passeurs à Mayotte condamnés par la justice

En comparution immédiate, quatre personnes étaient jugées pour des faits qui se sont déroulés entre le 1er janvier 2023 et le 28 mai 2024. Le tribunal leur reprochait d’avoir facilité le séjour irrégulier d’étrangers en France. Ils ont dû répondre à des accusations d’appartenance à un réseau de passeurs et de transmission de directives à des subordonnés en charge des traversées, de la logistique, de la récupération, du transport et de l’hébergement des migrants, ainsi que de la collecte de l’argent. Il était également question d’importation de cannabis, de produits chimiques, de cigarettes de contrebande et de médicaments en provenance des Comores. L’enquête de la police débute en mai 2023 après l’interpellation d’un chauffeur de taxi clandestin. Il donne aux enquêteurs des numéros de téléphone et des identités. Des écoutes téléphoniques sont mises en place. Les avocats de la défense ont tenté de faire annuler la procédure en raison d’écoutes téléphoniques qui n’auraient pas respecté le code de procédure pénale. Le parquet a rejeté l’ensemble des nullités en expliquant que tout était conforme. A la barre du tribunal, les prévenus, pour la plupart pêcheur, expliquent explique que ce ne sont que des discussions en rapport avec la pêche qui ont été enregistrées. Pour les enquêteurs et le tribunal, il ne fait aucun doute que ce sont des codes utilisés et que les poissons sont des termes qui désignent en fait les passagers des kwassas. Sur la question de trafic de stupéfiants, un des prévenus tente d’expliquer que la « chimique » ne serait que de l’engrais pour faire pousser des tomates. Une réponse qui peine à convaincre les magistrats. Les avocats de la défense ont bien d’expliquer que le train de vie des prévenus ne reflétait les sommes d’argents qu’ils auraient gagnées avec le trafic de drogues et d’êtres humains, comme le nomme le parquet. Les condamnations tombent : 4 ans de prison ferme, dont 1 an avec sursis, pour celui désigné comme le leader, et deux ans de prison ferme pour les trois autres, dont 1 an de sursis.

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