Il s’agit d’une affaire terrible, celle d’un policier qui n’était pas en service et qui a été sauvagement agressé alors qu’il circulait en scooter. 3 individus ont été interpellés et sont mis en cause pour des faits d’une extrême gravité…
Samedi dernier vers 21h45, comme l’a relaté France Mayotte Matin dans ses colonnes de l’édition d’hier, un policier qui n’était pas en service s’est fait agresser alors qu’il circulait en scooter avec un passager samedi dernier en début de soirée juste après le pont le Tsoundzou. Il avait reçu une pierre en plein visage avant d’être dépouillé de son téléphone et de ses papiers par ses agresseurs, lui et son passager.
Mais comme le téléphone était verrouillé, les voyous sont alors revenus sur place armés de machettes pour réclamer le code. Comme la victime était inconsciente, la bande est repartie et n’a pas demandé son reste.
Emmené à l’hôpital, son état de santé était jugé grave. Il devrait être évacué sanitaire vers la métropole et il pourrait perdre un œil.
En attendant, l’enquête a immédiatement été ouverte et dimanche et lundi, 1 jeune majeur et 2 mineurs ont été interpellés. Le majeur est suspecté d’avoir lancé le projectile… Il s’agit de trois français, mais tous nés de parents comoriens, qui ont été présentés au parquet hier après-midi. Le majeur mis en cause a été placé en détention provisoire dans l’attente d’une comparution immédiate qui devrait se dérouler aujourd’hui et les deux mineurs seront jugés ultérieurement, leur âge interdisant la procédure d’immédiateté. La qualification des faits est criminelle mais ils ont été correctionnalisés, ce qui permet d’obtenir une décision de justice rapide lorsqu’une cour d’assise met des mois, voire des années à se mettre en place. Cela permet encore d’éviter que le prévenu ne prenne la poudre d’escampette en direction des Comores via la kwassa compagnie.
Qui plus est, le policier blessé pourra se rapprocher du fonds d’indemnisation des victimes plus rapidement pour demander des dommages et intérêts au regard de ses blessures et de son possible handicap.
En attendant et selon toute vraisemblance, il s’agirait du premier acte commis ensembles des trois complices, en tout cas pour de tels faits, même si tous les trois sont très défavorablement connus sur la zone de Passamainty – Doujani, notamment le majeur. Les deux mineurs quant à eux, en raison de leur pédigrée, ont été placés sous contrôle judiciaire.
La justice suit donc son cours, mais il faudra s’attendre à de lourdes peines pour les trois individus qui ont fait preuve de préméditation, d’une extrême violence et d’une cruauté qui semble ne plus avoir de limite…
Samuel Boscher