Les délinquants sont de plus en plus violents et n’hésitent plus à intenter à la vie des gens lorsqu’ils les agressent. Mais ces excès de violence ont toujours un prix face à la justice…
Le 29 janvier dernier à Vahibé, un groupe de coupeurs de route s’en étaient pris aux usagers en dressant un barrage à l’aide de déchets trouvés ici et là. Ainsi, lorsque les automobilistes stoppaient leur véhicule pour dégager le passage, les voyous sortaient de nulle part et sautaient alors dessus pour les agresser et les détrousser. Le mode opératoire est toujours le même…
Mais une des victimes sera frappée par un individu de manière très violente pour ne pas dire sauvage, à l’aide d’une barre de fer. Les coups portés ont été si durs que le malheureux a écopé de 60 jours d’ITT.
Sur la dizaine de délinquants concernés, la police nationale est parvenue à interpeller deux jeunes majeurs qui ont été présentés au tribunal vendredi dernier et ont été condamnés à 3 ans de prison ferme avec mandat de dépôt, ils dorment donc désormais derrière les barreaux du surpeuplé centre pénitentiaire de Majicavo.
Les autres mis en cause sont toujours recherchés, l’enquête se poursuit.
En attendant, le phénomène des coupeurs de routes est apparu il y a quelques années sur ce même secteur et ce, suite à une opération de décasages. Il perdure dans le temps et est même devenu l’un des jeux préférés des groupes de délinquants et ce, aux quatre coins de l’île désormais.
Circuler à Mayotte est donc devenu dangereux car les attaques sont nombreuses et diverses. Cela a bien évidemment un impact sur l’économie dans la mesure où les usagers de la route craignent de prendre le volant et ne se déplacent que lorsque c’est nécessaire. Il y a donc moins de clients dans les bars et restaurants et autres commerces avec sur certains secteurs des baisses de chiffre d’affaires très significatives.
Fort heureusement, les interpellations se sont multipliées ces dernières semaines, ces derniers mois, et c’est aussi la raison pour laquelle la prison de Majicavo croule sous les détenus…
Samuel Boscher