Il n’y a plus de limite à la délinquance et aux violences à Mayotte et le CHM vient d’en faire les frais avec la visite nocturne de deux individus qui avaient bien préparé leur coup.
Dans la nuit de samedi à dimanche au CHM, à 2h15 du matin, lorsque deux voyous, visages masqués et mains gantées, se sont mis en tête de cambrioler l’hôpital.
Il ne s‘agissait donc pas de lanceurs de cailloux, mais d’individus qui savaient ce qu’ils faisaient et avaient préparé leur coup pour ne pas se faire identifier.
Entrés dans l’établissement, ils ont séquestré le médecin de garde dans son bureau avant de lui voler un ordinateur portable, deux téléphones ainsi que 200 euros. Les voleurs menaceront aussi le praticien avec une barre de fer et un marteau.
En prenant la fuite, ils prendront grand soin d’enfermer le médecin pour retarder l’alerte. C’est un agent du service de sécurité qui libérera le séquestré qui, comme il fallait s’y attendre, a été terrorisé par cette intrusion musclée. Fort heureusement, il n’a pas été blessé.
Ce n’est pas une première au CHM et déjà, les agents se sont plaints de l’insécurité régnant au sein de l’établissement. Des malades avaient ainsi été volé par des individus alors qu’ils se trouvaient dans leur chambre et des personnels avaient eux aussi été pris à partie. Des moyens avaient été mis en place par la direction afin d’améliorer la sécurité, le dispositif présente donc visiblement quelques défauts.
En attendant, à l’heure où il est question de désert médical, d’attractivité pour faire venir à Mayotte les médecins et personnels de santé en général, l’affaire ne constitue pas une bonne publicité.
Néanmoins, le CHM n’est pas le seul hôpital en France à faire les frais de la délinquance, loin de là.
Samuel Boscher