novembre 24, 2024

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Une filière maritime qui est devenue une véritable institution financière aux Comores et à Mayotte

Alors que le ministre de l’intérieur et celui des Outre-Mer viennent d’arriver à Mayotte en voyage officiel dont l’un des thèmes principaux est la lutte contre l’immigration clandestine, le ballet des kwassas ne faiblit pas.

 

Les embarcations continuent à affluer sur le territoire au quotidien, les pilotes semblant avoir baptisé leurs bateaux “même pas peur !”…

Ainsi, les citoyens vigilants toujours aussi actifs aux quatre coins de l’île ont signalé des arrivées aussi bien au Nord qu’au Sud.

Tout d’abord, à Mliha non loin de Mtsangamouji, mais aussi sur l’ilot Mtsamboro le 19 août dernier où les forces de l’ordre ont interpellé des embarcations avec au total une quarantaine de ressortissants africains à bord et ce, après signalement de la population. Il s’agissait de familles, de femmes, d’hommes d’enfants, qui ont tous été conduits au centre de rétention administrative en vue de leurs reconduites à la frontière.

 

Le 19 août dernier toujours, mais cette fois-ci dans le Sud de l’île, un kwassa avec 25 à 30 personnes à bord ont été interceptées pour être raccompagnés au CRA.

Une question se pose cependant : pour 3 bateaux arraisonnés en une journée, combien sont parvenus à toucher terre et à libérer leurs passagers clandestins dans la nature ? Le plus terrible dans tout cela, c’est qu’à quelques heures de la rentrée des classes, les enfants reviennent de vacances des Comores avec leur famille pour reprendre le chemin des écoles mahoraises avec tous les risques d’accident que cela implique.

Ls kwassas sont ainsi devenus de véritables institutions, des piliers de l’économie comorienne, faisant figure de cordon ombilical entre les deux îles Mayotte et Anjouan, ce qui est dramatique.

Bien évidemment, avec désormais la filière de contrebande qui s’est mise en place depuis quelques mois et dont les volumes saisis sont impressionnants, la ligne de kwassas n’est pas prête à disparaître tant elle semble rentable dans un pays classé dans le top 20 des plus pauvres du monde.

Avec les comoriens candidats à l’immigration clandestine, les ressortissants africains, les malgaches, les sri-lankais et le reste du monde qui voit en Mayotte la porte de la France, il y a véritablement du souci à se faire… Gérald Darmanin aura-t-il les clefs de la problématique si profonde ?

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