Rassemblés pour un murengue traditionnel de la période du Ramadan, une énorme bagarre a éclaté mardi soir à Passamainty. Les deux dernières années, le Ramadan a été encadré par les contraintes sanitaires liés à la pandémie de Covid 19, cette année, la liberté est retrouvée mais elle ne rime pas partout avec bonheur.
Tous les soirs des murengues se déroulent dans les quartiers de Kaweni sans que jusqu’à présent de débordements ne soient signalés. Mardi soir, la donne a été très différente à Passamainty où le rassemblement traditionnel a permis à plus de 300 jeunes de se regrouper. Les témoins qui assistaient à ce rituel du Ramadan ont tout de suite senti que les tensions intervillageoises entre des jeunes de Passamainty et de Tsoundzou étaient bien présentes. En effet, les contentieux et les rivalités sont intenses entre les deux villages du chef-lieu, les débordements sont très fréquents.
Le murengue a donc été un prétexte pour échauffer les esprits qui n’avaient besoin que d’une étincelle pour s’enflammer, ce qui n’a pas manqué de se produire avec la ferveur du combat traditionnel : le murengue a très vite dégénéré en bagarre géante. Les policiers sont très vites intervenus pour séparer les jeunes et ramener le calme.
C’est alors que mécontents de la présence des forces de l’ordre, les délinquants ont mis le feu à une carcasse de voiture et ont tenté de bloquer la circulation sur la route nationale au moyen d’un barrage. Quelques pierres ont ainsi volé et ont fait une victime légère : une femme a été blessée légèrement par les éclats de sa vitre brisée.
Des témoins de la scène rapportent qu’un autocar de transport scolaire qui était stationné non loin du lieu de la rixe a fait les frais des hostilités en cours, il aurait été lourdement détérioré. Il aura fallu 1h30 pour que les 30 policiers dispersent les 300 jeunes. Le calme est ensuite revenu. Nous ne sommes qu’au 4ème jour du mois sacré de Ramadan.