novembre 25, 2024

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FSU : les revendications dépassent largement l’appel national

Une intersyndicale nationale avait appelé à une journée de grève et de manifestations interprofessionnelles ce jeudi 17 mars pour demander « une augmentation des salaires », des bourses étudiantes et des pensions pour les retraites. À Mayotte, la FSU s’est mobilisée avec des revendications bien locales.

Le candidat Emmanuel Macron a annoncé le dégel de la valeur du point d’indice pour les fonctionnaires. Une promesse de campagne qui ne convainc pas les syndicats qui ont décidé de réclamer « une augmentation générale des salaires dans le secteur privé et des traitements dans la fonction publique, pour faire face à l’augmentation du coût de la vie ». Anssiffoudine Port Saïd, Co-secrétaire départemental à la FSU Mayotte estime que la revalorisation du point d’indice devrait atteindre au moins 4%, soit autant que l’inflation. Au delà de cette revendication nationale, la FSU possède plusieurs exigences locales qui ne datent pas d’hier. C’est le cas de la hausse de l’indexation pour qu’elle atteigne à Mayotte le même taux qu’à la Réunion à savoir 53%. Pour l’heure, ce dossier est en stand by mais les syndicats locaux refusent de lâcher prise. Idem pour la reprise en compte de l’ancienneté général de service des ex-agents de la collectivité de Mayotte.

«On ne nous entend pas »

Si des engagements ont été pris sur le sujet, les syndicats ne voient rien de concret venir et s’impatientent. Idem pour l’indemnité d’éloignement ou la retraite complémentaire dont les contractuels sont exclus. Autre problème soulevé par la FSU : l’insécurité dans l’éducation nationale. Les derniers événements qui se sont produits mercredi au lycée de Chirongui témoignent du climat délétère dans lequel évoluent élèves et personnels de l’éducation. Pour Anssiffoudine Port Saïd, « la violence ne permet pas aux collègues de travailler dans la sécurité ». Toutes ces revendications ne sont pas nouvelles de quoi faire dire à la Fédération qu’elle est écoutée, mais pas entendue. « Jusqu’à aujourd’hui, le recteur semble réceptif à nos revendications. D’ailleurs il les a mises dans sa feuille de route. Mais on souhaite maintenant que cette écoute soit transformée en réalisation. Pour le moment ce n’est pas le cas ». Reste à savoir la suite de ce mouvement national, qui intervient dans une période électorale peu propice à une réponse aux demandes autre que des promesses de campagne.

Pierre Bellusci
Pour France Mayotte Matin

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