novembre 24, 2024

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La rentrée scolaire au temps du sanitaire, un dispositif strict au niveau national

A l’issue du conseil des ministres du 25 août dernier, les consignes sanitaires de la rentrée scolaire étaient rendues publiques. Et sans grandes surprises au programme, campagne de dépistage, vaccination dans les écoles et prévention sanitaire.

Le compte-rendu du conseil des ministres s’avère particulièrement formel et détaillé, du moins lorsqu’il se porte sur la dimension sanitaire de la rentrée scolaire. En préambule, il précise que l’accès aux écoles et établissements scolaires n’est en aucun cas conditionné au pass sanitaire, et ce en dépit du niveau de protocole en vigueur.

Et ce, qu’il s’agisse des élèves, de leurs parents ou des enseignants. Néanmoins en cas de positivité à la maladie, les restrictions seront de mise : dans le 1er degré, toute la classe sera fermée si un cas est détecté, et ce pour une durée de 7 jours, dès le 1er cas dans la classe. Dans le second degré, il en va différemment. Un contact-tracing « fin » est mis en place, et en cas de contamination les élèves ayant été en contact avec un cas confirmé sans mesures de protection – à l’instar du masque – et n’étant ni vaccinés ou immunisés devront suivre un enseignement à distance durant 7 jours.

Les autres élèves poursuivront l’enseignement en classe. Chaque semaine, 600 000 élèves se verront proposer des campagnes de tests salivaires dans les écoles maternelles et élémentaires, et des campagnes de dépistage ciblées seront déployées dans les écoles collèges et lycées en cas de situation épidémiologique particulière (en d’autres mots, des clusters).

Le port du masque en intérieur par l’ensemble des personnels et des élèves est de mise, et des campagnes de vaccination se dérouleront dans les collèges et lycées. Tous les plus de 12 ans se verront proposer une offre de vaccination, laquelle pourra se décliner de plusieurs façons.

Cela se déroulera soit par le déplacement d’une équipe mobile de vaccination dans l’établissement scolaire ou à proximité, par le déplacement des élèves – à pied ou en transport – dans les centres de vaccination, ou encore par la potentielle venue de vaccibus, avec des créneaux réservés par établissement, avec ou sans rendez-vous.

De nombreuses mesures pour une rentrée nationale qui semble s’annoncer sous le signe de la précaution, à une heure où il s’agit de rester vigilant face au virus.

A Mayotte, le rectorat vise les 18 000 injections de vaccin dans le second degré : Comme l’annonçait le recteur Gilles Halbout il y a quelques jours, de grandes campagnes de vaccination se dérouleront dans les différents établissements de l’île au lagon. Il s’agira d’ouvrir des centres de vaccination dans tous les lycées à tour de rôle, avec une démarche basée sur le volontariat. « C’est un libre accès qu’on leur donne, c’est facultatif mais on le recommande : on se doit aussi d’informer les familles sur les bienfaits de la vaccination » précisait le recteur. « Il n’y a pas de pass sanitaire dans l’Éducation Nationale ni pour les enseignants ni pour les enfants, mais une possibilité à ajouter à celles qui existent pour qu’au moins les lycéens puissent être vaccinés, du moins ceux qui le veulent. » Ainsi le rectorat espère tabler sur le nombre de 18 000 injections, et ce d’ici les prochaines vacances scolaires du mois d’octobre. Soit environ 400 doses administrées chaque jour aux différents lycéens de l’île.

Quels sont les protocoles en cas de covid dans les écoles mahoraises ?

En cas de détection du Covid dans les établissements scolaires, les règles mahoraises sont similaires à celles de la métropole. Dans le 1er degré, si un élève s’avère positif, toute la classe sera fermée pour une pé- riode d’une semaine. Dans le second degré, le cas identifié sera soumis à l’isolement, et le contact-tracing définira les conditions précises de cet isolement au cas par cas, en fonction d’un certain nombre de critères tels que le port du masque, la distanciation effective, mais aussi la vaccination : « Celui qui est vacciné a coché une case supplémentaire, et c’est pas parce qu’on n’a pas coché la case vaccination qu’on ne peut pas revenir » déclarait Mr Halbout.

Mathieu Janvier
Pour France Mayotte MATIN du Vendredi 27 août 2021

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