Les agents du CHM et de l’ARS avaient déposé un préavis de grève il y a quelques jours, et après une journée de débrayage, ils avaient décidé de reporter le mouvement au 24 juin. Ils reprennent donc le chemin demain de l’arrêt de travail et l’intersyndicale constituée s’explique : “Les habitants de Mayotte méritent, eux aussi, d’être soignés dignement dans le 101ème Département français. Pour cela, il faudra construire le système de santé du territoire, longtemps délaissé et sous dimensionné par les autorités sanitaires basées à La Réunion. Avec la création de l’ARS Mayotte de plein exercice et le renforcement de ses moyens financiers, la situation devraient logiquement s’améliorer. Cependant, c’est loin d’être le cas”…
Et les maux dénoncés sont les suivants :
“Le système hospitalier de Mayotte fonctionne en surchauffe toute l’année ; Le désert médical s’accentue de jour en jour ; Régulièrement des patients passent des nuits sur un brancard des urgences, faute de lit pour les installer dignement ; A Mayotte, plus qu’ailleurs, les délais d’attente pour des interventions parfois vitales sont déraisonnables ; En maternité, quand un patient a la chance d’être prise en charge, il est prié de quitter l’hôpital dans des délais de plus en plus courts.”
Bref, l’ouverture de l’hôpital de Petite-Terre n’aura pas changé grand-chose et la crise de la Covid n’aura fait qu’envenimer le mécontentement des agents…
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