Depuis vendredi, les agents du service social du CHM exercent leur droit de retrait, après des décisions arbitraires de la direction de l’établissement.
« Si on tue le social dans un établissement de santé, où va-t-on ? » Anli Rigotard, porte-parole de la CFDT Mayotte, ne décolère pas. Depuis ce vendredi 18 décembre, les agents du service social du CHM exercent leur droit de retrait. La faute à une décision controversée de la direction, qui force ces agents à déménager leurs locaux.
Problème : ces nouveaux locaux ne sont pas adaptés. En effet, selon Anli Rigotard, il n’y aurait que « sept bureaux pour onze agents, et pas d’accès pour les personnes à mobilité réduite ». Le syndicaliste continue : « Aucun bureau n’est aménagé pour recevoir les malades et leurs familles. Il n’y a donc aucune discrétion, et on ne peut pas respecter la déontologie ».
Le service social prévenu la veille au soir par la direction du CHM
Le ras-le-bol est compréhensible de la part des agents. Tout le service social a reçu un mail le jeudi soir pour leur informer d’un changement de locaux le lendemain. Le vendredi matin, quand ils veulent informer leurs supérieurs de leur droit de retrait, les déménageurs sont déjà là ! Ces bureaux inadaptés risquent de provoquer la colère des patients, prévient Anli Rigotard. « Au début, on ne voulait pas faire de bruit, dit-il. Mais en attendant, les agents pleurent, sont parfois agressés par des patients, qui sont aussi des victimes. »
Aucun accord n’a pour l’instant été trouvé entre les deux parties. « S’ils maintiennent leur position, les agents du service social continueront d’exercer leur droit de retrait », assure le porte-parole de la CFDT.