10h03 – “J’ai eu le bonheur d’inaugurer, ce matin, aux côtés de la direction et du personnel médical, l’unité pharmaceutique de production d’oxygène médical du CHM. C’est une innovation majeure. Nous sommes le second établissement public de santé français à en disposer. Cette installation permet une autonomie concernant la production d’oxygène, ce qui est un élément stratégique dans la démarche continue du CHM d’amélioration de la qualité des soins dispensés à la population. J’ajoute que jusqu’ici, nous étions totalement dépendants de l’approvisionnement en provenance de métropole, avec parfois des tensions. C’est également un élément primordial dans le contexte de pandémie mondiale de la COVID-19 où de nombreux patients en détresse respiratoire nécessitent d’être mis sous oxygène. Cette installation est le fruit d’un travail acharné depuis 2 ans des différentes équipes du CHM, médicales, soignantes, administratives et techniques que je tiens à saluer” indique la président du conseil de surveillance du CHM, Issa Abdou.
Pur mémoire, quelque 20 000 litres d’oxygène liquide, 1 000 litres d’alcool pur pour fabriquer de la solution hydroalcoolique et des équipements de protection avaient été acheminés de La Réunion à Mayotte via un bâtiment de la Marine nationale des forces armées dans la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI) il y a quelques mois et ce, pour faire face à la pénurie d’oxygène qui frappait le territoire en plein pic de la crise Covid.
L’innovation est belle, mais qu’en est-il de SOS OXYGENE MAYOTTE, société à responsabilité limitée ?
“Implantée à KOUNGOU (97600), elle est spécialisée dans le secteur des activités de santé humaine non classées ailleurs. Armand PASTOREL est gérant de la société SOS OXYGENE MAYOTTE.” indiquait alors le registre des sociétés en 2018. Qu’en est-il encore de la société qui fabriquait de l’oxygène pour Mayotte dans les années 2000 Vallée 3 avant que le CHM ne préfère s’approvisionner avec une entreprise réunionnaise et ce, juste après le départ d’un directeur proche de ladite entreprise ?
Parler de création, d’innovation, de second établissement public de santé français à disposer d’une telle unité est donc une aberration.