Quand un crime ou un délit sont commis en métropole, les médias ne disent jamais si l’auteur des faits est originaire de Normandie ou du Béarn, il est français, le reste tout le monde s’en fout. L’information n’est valable qui si elle a un lien avec l’affaire qui pourrait permettre d’expliquer les faits.
Or, étonnamment, lorsqu’il s’agit d’un mis en cause originaire d’Outre-Mer, les médias nationaux se plaisent à rappeler les origines, comme c’est le cas aujourd’hui dans la douloureuse affaire du meurtre et le viol d’une femme de 84 ans à Bressuire dans les Deux-Sèvres. Deux hommes originaires de Mayotte en seraient les auteurs.
Mais le crime est-il en lien avec leur lieu de naissance ? Non, bien évidemment, mais tout le monde sait désormais d’où ils viennent fournissant ainsi une publicité sur le territoire négative et surtout stigmatisant une population qui n’avait sans doute pas besoin d’être réduite à ce cas si malheureux.
La méthode est monnaie courante et elle ne contribue pas à la bonne vision des DOM en métropole, bien au contraire, car la délinquance décrite fait figure de cas importés dont l’hexagone aurait pu se passer. Mais l’Outre-Mer, c’est la France et pour Mayotte, c’est le cas depuis 1841.