18h14 :
Les actualités présentent régulièrement des actes de violence, parfois terribles, qui émeuvent la population. Interrogés par les élus, les médias, les parents,… Gilles Halbout, Recteur de Mayotte, Camille Miansoni, Procureur de la République à Mayotte et Dominique Voynet, Directrice de l’ARS Mayotte, sont souvent sollicités pour apporter des explications et des solutions à cette situation.
Dans ce contexte, ces trois institutions ont commencé à se pencher sur le sujet des violences subies ou exercées par des enfants et adolescents, dans l’école et autour de l’école. Aujourd’hui, ils engagent un travail conjoint, avec l’objectif de mettre en place, à terme, un observatoire de la violence.
Plusieurs thématiques ont déjà retenu leur attention pour structurer les approches des phénomènes de violences : les violences, qu’elles qu’en soient les racines et les ressorts, dans les rapports adultes-enfants ou entre enfants ; la notion de vengeance qui peut se retrouver dans les luttes inter-villages ; les violences sociales notamment d’appropriation dans un contexte de grande pauvreté, …
Pour ce faire, il est confié à deux personnalités reconnues – Balbine Ollier pour le Rectorat et Salim Mouhoutar pour l’Agence régionale de santé – la mission d’identifier et de solliciter les différents interlocuteurs (institutionnels, associatifs, politiques, religieux, …) susceptibles de contribuer à ce projet ; de colliger et objectiver les données sur la violence en croisant les sources (entretiens, conseils de discipline, dépôts de plaintes, jugements…) ; de comparer ces données avec celles d’autres territoires et de caractériser le sentiment d’insécurité perçu par la population à Mayotte. « Nommer » les actes de violence, constitue une condition nécessaire si l’on veut ensuite résorber ce phénomène.
La mission formulera des recommandations, s’agissant tant de la mise en place de l’observatoire lui-même que de l’identification des actions efficaces pour gérer les situations conflictuelles et prévenir la violence…
La mission, mise en place ce jour, fournira ses recommandations dans un délai de trois mois.