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Depuis plusieurs jours, des habitants de Pamandzi sont privés d’eau. Face aux désagréments occasionnés, nombre d’entre eux annoncent qu’ils vont déposer plainte contre la SMAE et demander le remboursement des bouteilles d’eau achetées. Plusieurs quartiers de Mamoudzou, Pamandzi et Koungou ont en effet été victimes d’une coupure longue durée. Si les choses entrent peu à peu dans l’ordre, la colère gronde. Dans ces conditions, le directeur de la SMAE a décidé d’expliquer l’origine des manques d’eau de ces derniers jours.
Communiqué du directeur de la SMAE
L’origine des problèmes se trouve dans une dégradation forte de la qualité de l’eau des rivières suite aux fortes pluies orageuses de ces derniers jours. Lorsqu’il y a de fortes pluies, les sols sont lessivés entrainant dans les rivières de la terre et autres déchets. Dans ce cas de figure, il arrive que la qualité de l’eau des rivières soit tellement dégradée qu’elle dépasse la capacité de traitement des usines de production d’eau. Pour préserver la qualité de l’eau traitée, nous devons alors arrêter ou fortement réduire le débit de production jusqu’à ce que l’eau des rivières retrouve une qualité compatible avec celle que les usines peuvent traiter.
Ce n’est pas un phénomène nouveau, cela se produit plusieurs fois dans l’année sans qu’il y ait systématiquement de perturbations de la distribution de l’eau. Même si la station concernée ne produit plus à sa capacité maximum, la distribution de l’eau peut être maintenue grâce à l’eau stockée dans les réservoirs. En début de semaine nous avons été confrontés à une situation inhabituelle car en 24h, les 3 principales stations ont été touchées : OUROUVENI, BOUYOUNI et MAMOUDZOU.
Pour l’Ourouveni, il y a eu des perturbations mais les réservoirs n’étaient pas vides, nous avons donc pu reconstituer les niveaux de réservoir dès lundi soir. Pour Bouyouni, le réservoir principal de MajiHaut s’est vidé avant que la production n’ait pu être à son maximum. Dans ce cas de figure il faut plusieurs jours pour reconstituer des réserves et avoir une sécurité minimale. Et quand le problème s’est produit à l’usine de Mamoudzou, là aussi le réservoir s’est vidé et nous ne pouvions pas utiliser un secours possible par MajiHaut puisque celui-ci était vide. Plus d’eau à MajiHaut, plus d’eau à Mamoudzou, Pamandzi. Nous sommes mobilisés pour progressivement rétablir la situation. Et nous diffusons régulièrement des points de situation
