À Kawéni, la mobilisation des habitants a été forte ce jeudi 9 janvier pour protester contre l’éventuelle installation d’un camp de migrants dans leur quartier, à Bandrajou. La décision, supposément actée lors d’une réunion avec le préfet, a suscité l’incompréhension et la colère dans ce village déjà fragilisé par divers problèmes sociaux.
Les habitants dénoncent une injustice, soulignant que d’autres zones comme Passamainty ou Tsoundzou disposent de terrains mieux adaptés. Mahamoudou Ahamadi, élu de Mamoudzou, s’est joint à la contestation en affirmant que Kawéni ne peut supporter une telle décision.
La population exprime des craintes concernant la sécurité, évoquant des incidents passés liés aux migrants hébergés après le cyclone Chido. Pour certains, l’État manque de concertation avec les élus locaux, un point également soulevé par Mahamoudou Ahamadi, qui appelle à des discussions avant toute décision définitive.
Cette opposition reflète une tension grandissante à Mayotte autour de la gestion des migrants, où chaque initiative suscite un rejet catégorique des populations locales. La situation reste incertaine, alors que des centaines de migrants occupent encore des centres d’hébergement provisoires depuis le passage du cyclone.