Moins d’une semaine après le passage de Chido, la violence ordinaire à Mayotte reprend ses droits. Les bandes de voyous recommencent à terroriser la population. La trêve n’aura pas été longue.
Voici le récit d’un habitant : « Hier soir, tard dans la nuit, un groupe de délinquants s’est rendu à Pamandzi-Kely (Labattoir) pour terroriser la population.
Ils ont fait beaucoup de bruit pour attirer l’attention, puis se sont arrêtés et ont pris la parole pour demander à toute la population de sortir les chirewé (viandes et poulets) de leurs congélateurs et de les leur apporter volontairement dehors, sous peine qu’ils ne s’infiltrent eux-mêmes dans les maisons pour les récupérer. Ils l’ont répété plusieurs fois en ajoutant : « Ne faites pas semblant, on sait que vous nous entendez et que vous avez des chirewé dans vos congélateurs. Si nous entrons chez vous, c’est vous qui l’aurez voulu. »
Ils ont commencé à compter, puis se sont dispersés pour accéder aux foyers, selon leurs dires, laissant la population terrorisée, sans batterie de téléphone pour contacter les forces de l’ordre. La plupart d’entre eux n’ont toujours pas d’électricité chez eux. »
Ce témoignage vient s’ajouter à tous ceux que le président de la République, Emmanuel Macron, a pu entendre hier en allant à la rencontre des habitants à Mamoudzou. Le maintien de l’ordre par une présence dissuasive des forces de l’ordre devient une priorité pour assurer la sécurité de la population.