Le maire de Bouéni, Mouslim Abdourahamane, a fait face à la justice pour répondre des accusations qui pèse sur lieu dans le cadre des marchés publics. Lors de l’audience, le procureur de la République a été clair en parlant de « l’absence complète du respect des règles ». Pour le maire de Bouéni, il s’est justifié en mettant en avant toute les difficultés à gérer sa commune, en gros, pour lui, il pensait avoir de son mieux sans l’intention de « contourner la Loi ». « Je suis à la signature, pas à la procédure », se défend t-il également. Un élément qui ne plaide pas en sa faveur est que 19 chefs d’entreprises, qui ont bénéficié de ces marchés publics, ont reconnu la démarche frauduleuse. Ils ont été condamnés à du sursis et à de fortes amendes. Ça ne vous a pas dérangé d’attribuer 80 000 euros pour abattre 3 arbres ? ». La question interpelle et n’a pas connu de réponse.
Pour les marchés publics, il aurait découpé les commandes afin de rester en dessous du seuil de la procédure adaptée. Enfin pas lui, « Je suis à la signature, pas à la procédure », se défend t-il. En général, ceux qui le font, c’est pour ne pas avoir à répondre à certaines obligations et c’est totalement interdit. Pas de mises en concurrence, favoritisme, des entreprises appartenant à ses frères favorisés, des lettres de commandes fractionnées, des centaines de milliers d’euros d’attribuer. Les accusations sont lourdes.
Le procureur de la République a requis 3 ans de prison dont 1 an avec sursis probatoire d’une durée de 3 ans, 100 000 euros d’amende, interdiction d’exercer un emploi dans la fonction publique pendant 3 ans et une peine d’inéligibilité de 5 ans avec exécution provisoire. Le délibéré sera rendu dans les prochains jours