La route menant au village de Vahibé est de plus en plus dangereuse, ciblée par des coupeurs de route. Récemment, un habitant a frôlé la mort après une agression à la machette. Trois jeunes prévenus, bien connus des services de justice, ont comparu au tribunal de Mamoudzou pour répondre de leurs actes.
« Il se balade toujours avec une machette sur lui. » Cette phrase résonne dans la salle d’audience, le lundi 23 septembre 2024, alors que les prévenus, âgés de 18 à 22 ans, sont jugés pour avoir attaqué un homme au moyen de cette arme. Le 18 juin 2024, alors qu’il rentrait chez lui à scooter, la victime a été interceptée au « virage de la mort ». C’est là qu’un des agresseurs, surnommé Chat-Chien, armé d’une machette, l’a fait chuter. Rapidement, quatre complices cagoulés se sont joints à lui, infligeant des blessures graves : cicatrices, traumatisme crânien et 60 jours d’incapacité de travail.
Au tribunal, les jeunes dénient les faits. « Je n’étais pas là. Je travaillais ! », déclare Volvo, mais son employeur prouve le contraire. Le plus jeune finit par admettre sa présence après avoir tenté de falsifier ses déclarations. Pour Chat-Chien, la défense est limpide : « On m’accuse à tort. Je ne vais jamais à Vahibé. »
Grâce à l’enquête des habitants et à l’identification d’un agresseur par la victime, le tribunal a tranché. Les prévenus ont été déclarés coupables : Chat-Chien, six ans de prison ; un autre, trois ans ; et le plus jeune, trois ans dont un avec sursis pour sa coopération. Une décision qui, bien que sévère, souligne l’urgence d’une réponse contre la violence grandissante sur cette route tragique.