novembre 22, 2024

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Meurtre suspect à Hanjangoua, des gardes à vue

Le 8 août dernier, un homme a été retrouvé mort à Hanjangoua avec des blessures suspectes, indiquant qu’il ne s’agissait pas d’une mort naturelle. Rapidement identifié comme un étranger en situation irrégulière, il pourrait être la victime de représailles liées à l’immigration clandestine. Alors que l’enquête se poursuit, la tension monte dans la communauté.

Le 8 août dernier, un homme avait été retrouvé en fin de nuit à Hanjangoua. L’homme était sans vie et présentait des plaies qui pouvaient laisser penser qu’il n’était pas mort de façon naturelle. Très rapidement, les riverains ont expliqué que l’homme était un étranger en situation irrégulière, ce que visiblement les premiers éléments de l’enquête ont confirmé. Selon nos informations, l’enquête a également prouvé que l’homme n’était pas mort de façon naturelle. Plusieurs personnes auraient d’ailleurs été placées en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie dans le cadre de cette affaire.

Les rumeurs vont bon train à Hanjangoua, il pourrait s’agir de représailles en lien avec l’immigration clandestine contre une personne dont les comportements pénalisaient la population locale.

Ces affaires ne sont pas rares et, malheureusement, quand la population se fait justice elle-même, les débordements restent rarement impunis. Les « justiciers en herbe » sont souvent appréhendés par les forces de l’ordre et mis en cause par la justice. Ces situations renvoient à la possibilité pour les victimes d’obtenir justice et posent également la question de la sévérité des condamnations des personnes mises en cause. Dans le cas présent, quand l’enquête aboutira, s’il s’avère que ce sont des règlements de comptes entre voyous, la population d’Hanjangoua ne dira pas un mot. En revanche, s’il s’agit de la population locale mise en cause pour avoir tenté de défendre la communauté, encore une fois, des débordements pourraient se produire, surtout dans un contexte pré-électoral qui donnera beaucoup d’écho à ces situations. À suivre.

Anne Constance Onghéna pour France Mayotte Matin

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