Un bébé jeté par-dessus bord lors d’une traversée en kwassa parce qu’il pleurait, un homme abandonné à son sort au milieu de l’océan Indien parce qu’il a mis trop de temps a réparé le moteur, tombé en panne, de l’embarcation. Sordide. Le passeur, un colosse d’une quarantaine d’années, n’a pas été poursuivi pour ces faits d’une horreur absolue, faute de preuves suffisantes. Les témoignages n’ont malheureusement pas n’ont pas donné suite, mais il est tout de même reparti à Majicavo pour les autres faits qui lui étaient reprochés.
Ce mardi, il était poursuivi pour importation de produits de contrebande, des cigarettes et de l’alcool, ainsi que pour avoir conduit des clandestins à Mayotte par Kwassa. L’homme nie tout, hormis le trafic de cigarette. Impossible de dire que ce n’est pas lui quand plus de 160 cartouches de cigarettes sont retrouvées à son domicile. Pour le reste, c’est la même rengaine : l’innocence, le bon petit citoyen qui tente de joindre les deux bouts pour nourrir sa famille. Personne n’est dupe, il vit de la misère humaine. Les écoutes téléphoniques l’ont démontré, bien qu’il utilisait un langage codé du niveau d’un enfant de 2 ans. Même si ça n’a pas été pris en compte pour son jugement, il a été condamné, il y a quelques mois, à 14 ans de prison par la Cour d’assises de Mayotte. Pas plus d’information de la part du tribunal, sur ce qu’il a fait, mais la Cour d’assises juge les criminels les plus violents.
Celui qui aimait brandir son sabre en rappelant que c’est lui « le chef » afin de terroriser les passagers a été déclaré coupable, malgré ses tentatives d’explications qui n’ont convaincu personne. Il a été condamné à 8 ans d’emprisonnement et à l’interdiction définitive du territoire français. Trois autres personnes auraient dû comparaître avec lui, mais ils étaient absents, toujours recherchés avec un mandat d’arrêt. Ils ont été déclarés coupables et condamnés à 3 ans de prison et à l’interdiction définitive du territoire français.