17h25:
Communiqué du député Mansour Kamardine
L’Insee vient d’annoncer qu’en 2017 48% de la population de Mayotte était de nationalité étrangères dont 95% comorienne. Or une partie importante des étrangers en situation irrégulière refuse d’être recensée tout comme une partie non négligeable des étrangers en situation régulière. Aussi ce chiffre d’un habitant sur deux de nationalité étrangère est minoré. De plus, la très forte immigration clandestine constatée en 2018 et les 9400 naissances de 2018 (74% de parents étrangers) sont venues gonfler les données de 2017. La réalité est assurément plus proche d’une population composée de 40% de Français dont 30% de Mahorais et 60% d’étrangers pour moitié clandestins. Pour que Mayotte reste Mayotte c’est-à-dire française, il est nécessaire d’aller au-delà de la seule adaptation du droit de la nationalité votée en 2018 et du renforcement accordé en 2018 des structures de lutte contre l’immigration clandestine.
Un nouveau palier doit être franchi. La poursuite de l’aménagement des dispositions législatives pour tenir compte de la situation particulière de Mayotte est un impératif. La législation sur le regroupement familial, le titre de séjour d’exception spécifique à Mayotte, les mesures d’éloignement, la lutte en mer et sur terre contre l’immigration clandestine doit être aménagée pour l’adapter à la situation inédite du 101ème département français. Le dispositif de lutte en mer pour bloquer les kwassas et démanteler les filières doit également monter en puissance à travers la mobilisation de moyens militaires, comme c’est déjà le cas en Guyane (opération Harpie) et en méditerranée contre les filières libyennes (opération européenne Sophia)