Depuis quelque temps, les voix des Mahorais.es se font entendre les réseaux sociaux, certain.e.s appelant à bloquer les routes.
« Tant que ça ne pètera pas à Mayotte, rien ne bougera« . « Personne ne défendra cette île à notre place« . Sur les réseaux sociaux ces derniers temps, la colère des Mahorais.es fleurit au rythme de la délinquance sur l’île.
Les citoyens mahorais sont tout simplement à bout de nerfs face à une insécurité grandissante. « En 2018, les Mahorais étaient descendus dans la rue pour réclamer plus de sécurité », peut-on lire sur les réseaux sociaux.
« À quoi bon avoir un travail rémunéré si c’est pour courir pour rentrer à 18h sans pouvoir profiter ?
À quoi bon avoir des revenus, acheter une belle voiture et la ramener au garage pour des vitres ?
À quoi bon avoir de belles plages sans pouvoir y aller ?
Extrait d’un post Facebook.
Excédés, plusieurs d’entre eux appellent à manifester, voire même à bloquer les routes et l’île. Si l’on peut regretter le fait que les moyens mentionnés soient les mêmes que les délinquants, il est surtout regrettable que ce soient les habitants de l’île qui doivent trouver des solutions pour enrayer la délinquance.
La préfecture et les forces de l’ordre sont en effet plusieurs fois mises en cause dans ces posts et les commentaires. Certain.e.s les accusant de ne rien faire, d’autres de favoriser cette situation. Des marches vers Mamoudzou sont même prônées par certains, qui voudraient que toute l’île fasse entendre sa voix.