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Après plusieurs mois de consultations menées du 18 septembre au 18 décembre 2018 par la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (Deal), les lauréats mahorais de l’appel à projets « réductions de l’impact des pollutions telluriques sur les récifs coralliens et leurs écosystèmes associés » sont enfin connus.
Cet appel à projet, lancé en septembre dernier par le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, doté d’un budget global de 400 000 euros, « cible des actions concrètes et immédiates dans les différents territoires d’outre-mer visant à réduire l’impact des pollutions d’origine terrestre sur les récifs coralliens et les écosystèmes associés », explique la préfecture dans un communiqué.
Le premier projet sélectionné à Mayotte concerne la réduction des apports terrigènes par reboisement de Padzas (zone érodée) avec des espèces indigènes. Un projet porté par l’Office National des Forêts.
Le second projet concerne la restauration écologique des berges de la rivière Kangani, forêt départemental de Majimbéni/Madjabalini portée par l’association Mlezi Maore, en partenariat avec le service des ressources forestières du Conseil départemental.
Enfin, dernier projet à avoir été sélectionné : l’approche collective pour une préservation de l’environnement au sein de la communauté de commune du Sud de Mayotte porté par l’association Mayotte Nature Environnement.
10 territoires ultra-marins concernés par l’appel à projets
Montant total des aides pour les projets mahorais : 94 715 euros. « Pour chaque projet retenu, le soutien financier du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire prend la forme d’une subvention d’un montant variant entre 20 000 et 40 000 euros, ce qui représente entre 20 et 79 % de leur coût global », précise la préfecture dans un communiqué.
Pour rappel, cet appel à projet avait été lancé lors des Rencontres « Biodiversité, pour une reconquête réussie dans les outre-mer », par François de Rugy, ancien ministre de la Transition écologique et solidaire et Annick Girardin. Il concernait 10 territoires ultra-marins dont la Guadeloupe, la Martinique, Mayotte, la Réunion, la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, Saint-Martin et les Terres australes et antarctiques françaises. L’objectif était de « diminuer les sources de pression en provenance des bassins versants à l’origine de pollutions chimiques, biologiques et/ou physiques impactant les récifs coralliens ». Autre but de cet appel à projets : « Atténuer ces impacts en soutenant les solutions basées sur la nature c’est-à-dire les actions qui s’appuient sur les écosystèmes », indique la préfecture.
« Sur les 22 projets déposés auprès des comités de pré-sélection locaux, 14 ont été pré-sélectionnés. Le comité de pré-sélection mahorais, composé des représentants de la DEAL, du Service Départemental de l’Agence Française pour la Biodiversité (SD-AFB) et du Parc Naturel Marin de Mayotte, a sélectionné 5 projets pour le territoire. Ces projets ont été ensuite soumis au comité national de sélection », précise la préfecture.